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Salut 👋
Je t’écris avec un peu d’avance ce mois-ci !
Dans l’épisode de Passerelles qui vient de sortir, je te parle d’un podcast dans lequel j’ai été invitée, La Fabrique à Polyglottes. Coralie, l’hôte de ce podcast, m’a proposé de venir parler de ce qu’est l’écoute, comme activité de compréhension orale, mais aussi comme qualité à cultiver.
Comme tu peux t’en douter, c’est un sujet qui me passionne.
Ensemble, on a discuté pendant une heure. Le résultat, c’est une conversation à trois voix. Une conversation très riche sur l’importance de l’écoute. Ça me tenait à cœur de la partager avec toi, et par la même occasion, de te faire découvrir ce podcast fantastique imaginé par Coralie. On peut y entendre “des parcours inspirants, apprendre des stratégies et des études concrètes pour devenir polyglottes.”
Dans cette lettre, tu trouveras la transcription de notre échange. Je t’invite à utiliser cet outil pour approfondir ta compréhension orale.
Lors de notre conversation, j’ai mentionné un livre que je suis en train de lire en ce moment. Un livre qui s’intéresse justement à l’importance de l’écoute.
Je te laisse avec un très court extrait du dernier épisode de Passerelles dans lequel je lis un passage de ce livre. Si le sujet t’intéresse, tu trouveras la référence de cette lecture à la fin de cette lettre, dans la section pour aller plus loin.
Les gens qui s'évertuent à écouter collectionnent les histoires comme d'autres collectionnent les timbres, les coquillages ou les pièces de monnaie. Ils auront ainsi toujours quelque chose d'intéressant à apporter à la discussion. Les interlocuteurs les plus intéressants que j'ai rencontrés, aussi à l'aise dans le récit que dans la conversation, sont les plus habiles dans leur questionnement et les plus attentifs dans leur écoute. Les oreilles exceptionnelles évoquées dans ce livre ont su me passionner avec leurs histoires. C'est en partie parce qu'ils ont accumulé beaucoup de matière, et aussi parce qu'ils semblent avoir assimilé, consciemment ou pas, le ton, les inflexions, la cadence, les pauses et les comportements propres à chacun qui captivent l'attention. Les histoires que nous accumulons nous définissent. Elles participent à construire notre réalité.
Comme toujours, si tu souhaites partager tes réflexions avec moi ou me poser des questions, n’hésite pas à répondre à cette lettre.
À très vite,
Emilie
[00:04] Bienvenue sur la Fabrique à Polyglottes, le premier podcast francophone qui dévoile les dessous scientifiques de l'apprentissage des langues étrangères. Je suis Coralie de Belles Notes. Je parle jusqu'à quatre langues quotidiennement et je me suis donné pour mission de libérer le polyglotte qui sommeille en toi, en te donnant les clés pour parler plusieurs langues étrangères avec confiance, facilité, sans dépenser des milliards et en atteignant enfin tes objectifs linguistiques. Si le sujet te parle, n'hésite pas à t'abonner au podcast pour faire un pas de plus vers une vie multilingue.
[00:35] Bonjour à tous. Je suis ravie d'accueillir Emilie de Passerelles qui est une invitée passionnante et elle nous vient du Pays Basque. Étant moi-même originaire du Béarn, je suis fière qu'à nous deux aujourd'hui nous puissions représenter ces deux territoires incroyables qui façonnent les Pyrénées-Atlantiques. Mais aujourd'hui, notre sujet n'est pas la géographie. On va parler de quelque chose de beaucoup plus important je pense, quelque chose qui peut changer la vie de tous les apprenants de langue étrangère, et il s'agit de l'écoute. Parce qu'en effet, notre capacité à comprendre une langue étrangère oralement, c'est la base fondamentale de tout apprentissage linguistique réussi, et elle est souvent sous-estimée et sous-valorisée. Parce que si on découpe l'apprentissage des langues étrangères en ces quatre compétences qui sont la compréhension orale donc l'écoute, la compréhension écrite donc la lecture, l'expression orale donc la parole, et l'expression écrite donc l'écriture, souvent l'écoute on lui accorde peu d'importance, alors que c'est vraiment la chose primordiale à travailler. Donc, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui on va explorer comment améliorer notre capacité d'écoute grâce à l'apprentissage des langues étrangères avec Emilie qui est professeur de français langue étrangère et qui a déjà changé la vie de nombreux auditeurs avec son podcast Passerelles. Et grâce à un programme audio dont elle nous donnera plus de détails. On va découvrir avec elle comment on peut améliorer notre prononciation, développer notre vocabulaire, pouvoir parler avec des locuteurs natifs en utilisant les outils à notre disposition pour devenir de meilleurs locuteurs. Et on ne va pas s'arrêter là, on va aussi explorer comment cette capacité d'écoute elle peut être transférée à d'autres aspects de notre vie quotidienne pour qu'on devienne in fine de meilleurs communicants, des amis plus attentifs, des partenaires plus compréhensifs aussi peut-être. Alors, est-ce que vous êtes prêts à découvrir le pouvoir sous-estimé de l'écoute et à transformer votre apprentissage des langues ? Si tu es prêt, installe-toi confortablement et laisse Emilie et moi-même te guider vers peut-être une nouvelle façon de concevoir la compréhension orale. Ouh j'ai une petite annonce quand même à faire avant de te laisser à l'écoute de cet entretien, ce n'est pas un entretien à deux entre Emilie et moi. C'est quelque chose de très spécial. C'est un entretien entre moi et Emilie, mais également moi, la moi du montage. Donc, tu as la moi du présent, le présent du moment de l'entretien avec Emilie, et “la moi du futur” entre guillemets, qui est intervenue après. Pourquoi ? J'étais tellement... J'avais tellement peur de pas être en phase avec le sujet de l'écoute, c'est-à-dire d'être pris en flagrant délit de pas écouter Emilie que j'ai été un peu crispée. Je me suis crispée moi-même parce que j'avais peur de pas être une assez bonne intervieweuse. Parce que dans mes interviews habituelles, je suis constamment en train d'imaginer ce que, vous auditeurs, vous avez besoin d'entendre. Donc, j'ai été moi-même challengée par ce sujet de l'écoute. Et donc, tu entendras cet entretien un peu étonnant à trois. Sur ce, je te souhaite une bonne écoute.
[03:24] Bonjour Emilie. Je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui. Surtout que, tu le sais peut-être pas, mais tu es l'invitée la plus suggérée par mes précédentes invitées. Il y a Jessica de French Sunny Side, Nadia Albinet qui t'a citée, et puis plus récemment Catherine Angus. Donc, tu es vivement attendue sur ce podcast pour qu'on parle de l'écoute. Mais avant, j'aimerais que tu puisses te présenter avec tes propres mots ? Qui es-tu Emilie ?
[03:48] Déjà un petit mot pour dire merci justement à Jessica, à Nadia et à Catherine. Parce que effectivement j'ai... Donc, je suis allée écouter ces épisodes-là et ça m'a beaucoup touchée de les écouter toutes les trois. Parce que c'est des femmes que j'admire aussi, dont j'admire le travail. Donc, ça me met un petit peu la pression pour commencer ! Mais du coup, pour répondre à ta question, je m'appelle Emilie. Je suis née au Pays Basque. C'est une information importante pour moi. Je suis née ici. J'ai grandi ici. Et la vie a fait que j'ai quitté cette région pendant quelques années pour aller vivre à l'étranger, à Taïwan. Et à Taïwan, je suis allée faire plusieurs choses mais notamment enseigner le français. À l'époque où j'habitais à Taïwan, j'ai aussi lancé un podcast qui s'appelle Passerelles, et qui est un podcast qui est destiné aux personnes qui apprennent le français à partir d'un niveau intermédiaire-avancé. Et donc voilà, aujourd'hui, c'est un peu les deux activités principales que je fais. Mon temps se divise entre l'enseignement du français et mon podcast.
[04:49] La prochaine question que je vais te poser, elle va pas te surprendre puisque c'est la question un peu traditionnelle maintenant sur le podcast, c'est : quel est ton parcours avec les langues ?
[04:58] Alors, ça commence euh. Comme je disais, je viens du Pays Basque. Je pense que s'il y a des francophones qui nous écoutent, ça s'entend pas forcément à mon accent. Et donc, par exemple, je suis née ici, j'ai grandi ici, je vis ici. Mais, l'environnement dans lequel j'ai grandi fait que je parle pas cette langue. Donc, je commence par ça. Mais voilà, c'est une langue qui m'attire énormément puisque aussi c'est lié à mes racines et à cet endroit. Donc, ça fait peut-être partie des langues que j'aimerais apprendre dans le futur.
[05:27] Hey ! J'aimerais rebondir sur ce que dit Emilie, qui parle de son attachement à la langue basque et du fait que... elle ne la parle pas et que malgré cela ce soit une langue qui l'attire, pour t'annoncer que nous sommes justement en train de préparer une série de plusieurs épisodes dédiés aux langues régionales qui seront diffusés très prochainement, enfin plutôt à la rentrée. Une raison de t'abonner au podcast si c'est pas déjà fait.
[05:47] Mais donc, si on revient au passé. Moi j'ai eu cette chance et cette opportunité de commencer avec l'anglais dès l'école primaire. Et puis, après, j'ai eu un parcours assez classique, comme tout le monde voilà, avec une deuxième langue étrangère avec l'espagnol. Donc, c'est ça les langues qui me viennent à l'esprit : l'anglais, l'espagnol. Et puis, évidemment le mandarin qui est ma grande odyssée, mon grand voyage le plus difficile dans l'apprentissage des langues. Alors, je dis ça aussi en souriant. Mais, voilà, c'est une langue que j'ai apprise aussi, évidemment, quand je suis allée à Taïwan. Aujourd'hui, j'ai un rapport avec le mandarin qui est peut-être un peu similaire à l'espagnol, dans le sens où je suis beaucoup plus à l'aise avec le fait d'écouter, de lire. Mais parler, ça reste quelque chose de difficile pour moi, mais c'est lié aux spécificités de cette langue je pense. Si tu connais un peu le mandarin, c'est une langue qui est tonale. Et ça, c'est un truc qui m'a vachement bloquée pendant très longtemps. Je me retrouve dans une situation où ma capacité à écouter et à parler est pas du tout au même niveau. Mais voilà, je pense que ça reflète aussi un peu ma personnalité, le fait que l'écoute c'est quelque chose de central dans ma vie, et c'est plus facile pour moi d'écouter que de parler.
[06:55] Tu as peut-être moins l'occasion de parler de mandarin aujourd'hui aussi tout simplement.
[06:59] Aujourd'hui, j'ai moins l'occasion et c'est vrai... Mais ça me tient vraiment à cœur aussi. Parce que je garde, même en étant revenue ici, je garde un lien important avec Taïwan et je sais que j'y retournerai. Voilà, un petit détail que j'ai pas mentionné quand j'ai raconté un peu mon parcours, c'est que j'ai ramené un mari taïwanais dans mes bagages avec moi en revenant ici. Donc voilà, j'ai ce lien aussi avec Taïwan et avec cette langue à travers lui.
[07:23] Oui. C'est pas évident d'instaurer une... comment on appelle ça, une dynamique d'apprentissage ou d'enseignement dans le couple. Parce que c'est pas forcément le lieu pour. Et parfois, on regrette de pas pratiquer assez une langue en oubliant qu'on a un cerveau qui est très bien fait, qui va au plus simple. Et si on n'a pas besoin de cette langue-là en général, on la parle pas.
[07:41] Oui c'est vrai. Mais des fois, c'est un peu étonnant parce que maintenant je trouve que... je suis tout à fait sensible à ce que tu dis sur les difficultés parfois que ça peut être dans un couple quand tu... chacun a sa langue maternelle et c'est pas forcément évident, même s'il y a une envie et une motivation des deux côtés, quand on a l'habitude aussi de communiquer en anglais. Et finalement voilà, ça fait quasiment dix ans qu'on se connaît aujourd'hui donc... Je suis une éternelle optimiste et je me dis que, un jour, on y arrivera à communiquer en français et en mandarin tous les deux.
[08:12] C'est fascinant quand il y a plusieurs langues entre deux personnes. Ce qui est aussi fascinant, c'est le sujet du jour. On va parler d'écoute. Ton slogan sur Insta, c'est : j'aide les apprenants de français à être de...
[08:24] C'est dur à traduire.
[08:26] Oui ! des meilleurs écoutants ou des personnes qui écoutent mieux.
[08:29] Quand je le traduis en français, finalement, je reformule un peu cette phrase. L'idée que j'essaye de mettre en avant, c'est d'apprendre à mieux écouter, à remettre l'écoute au centre. Donc voilà, je reformule un peu, mais c'est ça.
[08:40] Attends, bah du coup, je ne te l'ai pas dit ! Ce fameux slogan, et pour la suite de l'épisode et bien c'est crucial que tu le saches, alors le voici : I help French learners become better listeners. [Un slogan] que nous avons eu du coup quelques difficultés à traduire, tu l'as bien compris, mais littéralement ce serait : j'aide les apprenants de français à devenir de meilleurs écoutants. Voilà pourquoi la traduction nécessite toujours un peu d'adaptation. Et donc ça, c'est le slogan d'Emilie sur son profil Instagram @frenchdiaries.
[09:10] Comment tu es arrivée à proposer ce type d'accompagnement ? Est-ce que quand tu es partie à Taïwan tu étais déjà dans cette dynamique-là ?
[09:16] Alors quand je suis partie à Taïwan, c'était le tout début de ma carrière, donc pas forcément. Voilà, j'ai eu finalement un parcours aussi classique là-bas. Et je pense que cette approche aussi, elle est venue assez naturellement parce que ça correspond à ma personnalité je crois. Et c'est ça, c'est à travers toutes mes expériences, à travers les rencontres aussi que j'ai pu faire. Je crois que les élèves que j'ai rencontrés, ils m'ont aussi permis à moi-même de me révéler.
[09:40] Alors je sais pas si, parmi les gens qui nous écoutent, ça va être aussi des gens qui ont le goût de l'écoute et qui vont être titillés par le titre, parce qu'ils savent combien c'est important. Mais si, parmi eux, il y a des personnes qui n'ont pas encore donné une grande place à l'écoute, qu'est-ce que tu voudrais leur dire ?
[09:55] Woah c'est une bonne question. Ben je reprendrais la phrase que je t'ai dite tout à l'heure : c'est... je pense que quand on veut, voilà, apprendre à mieux parler, à avoir des conversations où vraiment, il y a vraiment un lien qui va venir se créer avec l'autre, l'écoute, c'est une compétence qui est très importante à cultiver. Moi, dans mon quotidien, je me rends compte dans ma manière de m'exprimer, dans ma manière d'écrire, j'ai l'impression que... c'est pas “j'ai l'impression”, c'est “je sais”. [Je sais que] je suis très inspirée par tout ce que j'écoute. Après, moi, je mets beaucoup l'accent sur cette notion d'idées, parce que les personnes avec qui je travaille, c'est plutôt des personnes qui ont un niveau intermédiaire ou avancé. Donc l'écoute, elle est là aussi pour te sensibiliser à du nouveau vocabulaire, à des structures particulières.
[10:39] Nadia Albinet, quand elle a présenté ta notion d'écoute, elle expliquait qu'il y avait quelque chose de différent, parce que tu allais au-delà de la compréhension orale. Est-ce que tu donnes des exercices particuliers d'écoute ? Comment tu diriges l'écoute au niveau de tes élèves ?
[10:54] Alors, le point de départ, c'est toujours un exercice d'écoute, mais cet exercice va ensuite servir à la conversation quand on se rencontre en face à face. Donc, le point de départ, c'est cet extrait que je choisis et à partir de ça je crée un document qui va suivre une séquence de compréhension orale assez classique finalement. Pour dire les choses simplement, il y a un peu trois parties principales dans ce document-là. Il y a un peu une partie “mise en route”. Puisque, bon on l'a pas dit avant, pour moi ça me semble évident aussi, mais l'écoute ça commence avant même de cliquer sur le bouton “Lecture” ou de lancer ta vidéo. Donc, il y a toute cette partie “mise en route”, un peu échauffement. Et puis, la compréhension en elle-même, elle se divise un peu en deux phases. Il y a une compréhension globale, c'est-à-dire une première écoute, qui est je pense peut-être l'objectif principal quand tu es un élève : c'est d'essayer d'avoir une compréhension globale. Et ensuite, tu vas avoir une troisième phase, avec une compréhension plus détaillée. Et ça, j'essaye d'accompagner ça avec des questions de compréhension et des choses comme ça. Donc tout ça, mon élève a accès à toutes ces informations avant notre cours pour pouvoir faire cet exercice d'écoute par lui-même ou par elle-même avant notre conversation.
[12:07] Est-ce que tu suis bien tout ce qu'on raconte ? Ouais ? Allez, je suis sympa, je te fais un récapitulatif du fonctionnement du cours d'Emilie. Pourquoi ? Parce que c'est un cours en trois étapes et qu'on va détailler juste après la première étape, qui est selon moi la plus sous-cotée et celle qui mérite le plus ton attention. Et ensuite parce que, plus tard dans l'épisode, je te raconterai comment tu peux reprendre les grands principes de ces étapes pour l'appliquer à toi, à ton apprentissage des langues, que tu apprennes de manière complètement autodidacte ou avec un professeur privé. Alors ces trois étapes, elles sont faites avec un moyen qu'on appelle le blended learning. C'est quoi ce mot barbare ? Je vais te parler avec... je vais te raconter, je vais utiliser trois mots barbares aujourd'hui. Blended learning, qu'est-ce que c'est ? Ça veut dire l'apprentissage mixte, c'est-à-dire blended ça veut dire mixer en anglais. Ça veut dire qu'il y a deux moments, deux modalités pédagogiques dans le cours d'Emilie. C'est un cours individuel privé, avec une première partie qu'on appelle asynchrone. Promis, c'est le deuxième mot barbare sur trois. Ça veut dire : où ils sont pas en direct, ils sont pas ensemble. Pendant ce temps-là, l'élève travaille de son côté. Et la deuxième partie du cours, elle est synchrone. Et c'est le troisième et dernier mot barbare de mon explication. C'est un moment où ils se retrouvent tous les deux ensemble, en live, en direct. Ok ? Et ces trois étapes, elles sont diffusées, elles sont disposées, elles sont dispatchées pendant ces deux temps-là. La première et la deuxième étape, c'est en autonomie. Et la troisième étape, c'est ensemble. La première étape, l'élève découvre les éléments qui lui sont envoyés, les éléments préparatoires qui lui sont envoyés par Emilie, qui sont donc un élément d'écoute, audio ou vidéo, avec des questions. Et ça, on va en parler juste après. Ensuite, il fait un premier travail d'écoute en autonomie. Là c'est l'écoute globale. Et la troisième étape, c'est le travail de compréhension approfondie et ça, ça se fait avec Emilie. Il y a une conversation qui va être faite ensemble. Emilie va essayer de creuser pour voir si l'élève a bien compris. J'espère que c'est bien clair pour toi et on continue avec la suite.
[13:56] Une notion que tu penses évidente, c'est : l'écoute, ça commence avant de mettre le bouton “Play”. Et en fait moi, je trouve ça pas du tout évident. J'aimerais vraiment qu'on creuse ça, parce que je pense que c'est au contraire crucial.
[14:10] Oui ! Moi, ça me paraît évident parce qu'en fait, c'est... plus dans le contexte de l'apprentissage, si directement on se lance dans l'écoute, sans avoir pris ce temps-là de pré-écoute ou de mise en route, on va être un peu perdu en fait. On a besoin d'avoir des éléments, ou en tout cas, ça nous aide d'avoir des éléments auxquels on va pouvoir se raccrocher et qui vont justement nous aider. Si je te donne un exemple très concret : donc, chaque épisode de mon podcast, il est accompagné d'une description. Et dans cette description, il y a tous les éléments dont tu as besoin pour savoir de quoi on va parler. Donc, quand tu cliques sur cet épisode, tu as le titre. Donc déjà, en lisant le titre, ça te donne une indication sur le thème. Moi, ce que je mets en avant : j'inscris aussi toujours la question qu'on va se poser dans l'épisode. Je mets aussi la phrase à retenir. Alors ça, c'est très subjectif. Parce que c'est une phrase qui moi m'aura touchée ou que je trouve particulièrement intéressante, et peut-être que la personne qui va m'écouter, elle va être touchée par tout à fait une autre partie de l'épisode. Et j'inclus aussi le résumé. Et le résumé, c'est quand même un résumé assez détaillé où je reprends ce que je dis dans l'introduction et j'énumère un peu les différentes parties que je vais développer dans l'épisode. Et ça, c'est quelque chose que je fais dans mon podcast, mais c'est quelque chose que tu trouves partout en fait. Même pour un texte, ce qui entoure le texte, ou quand tu vas sur YouTube et tu lis la description d'une vidéo, tous ces éléments-là en fait, ils te donnent plein d'outils qui vont t'aider, qui vont te guider. Et toi, quand tu es dans cette position d'apprenant, et ben en fait c'est hyper important d'avoir accès à tout ça. Et de prendre le temps d'observer tout ça. Parce que ça te permet d'aborder ensuite l'exercice de l'écoute de manière plus sereine, parce que tu sais un petit peu ce qui va arriver.
[15:49] Une nouvelle intervention de la Coralie du montage parce que, ce passage, il est trop important. Et qu'est-ce qu'on retient ? On retient qu'on ne se lance pas comme une tête brûlée, ou plutôt comme un sourd c'est le cas de le dire, dans un exercice de compréhension orale ou d'écoute. On prend un temps préparatoire. Première chose, on respire, parce qu'on est peut-être accaparé par une journée très stimulante, on prend un temps pour respirer, on prend un temps pour être disposé, et on lit tous les éléments du document audio ou de la vidéo que l'on va écouter, qu'elle ait été choisie par un tuteur ou professeur, ou que nous l'ayons sélectionnée nous-mêmes. Et on prend le temps de lire le titre, de lire les éléments de description pour déjà se préparer à l'écoute. Ne pas manquer cette étape préparatoire, ok ?
[16:34] Tout à fait. Moi-même dans ma vie, et aussi donc j'essaye d'encourager mes élèves à le faire aussi, à ralentir et à prendre ce temps. Je pense qu'on le fait pas suffisamment. Et donc c'est vrai que, quand j'ai lancé mon podcast, ça me tenait à cœur aussi dans le format d'avoir quelque chose qui soit aussi, bon, adapté. Donc forcément, quand je parle, je parle un peu plus lentement. Donc je prends le temps moi aussi de développer les idées, et qu'il y ait aussi un peu ce côté apaisant. Parce que je pense qu'on a besoin aussi, dans les choses qu'on écoute, de choses qui nous apaisent, pour ralentir un peu par rapport à toutes les choses, toutes les distractions, toutes les sollicitations qu'on va avoir au quotidien.
[17:08] Alors, on parlait des distractions, donc du manque de concentration, qu'est-ce qui nous empêche aussi selon toi d'écouter plus en conscience ?
[17:15] Ben on peut parler des distractions intérieures et des distractions extérieures. Les distraction intérieures... Avant notre conversation, j'ai relu ce livre parce que je me disais : j'ai un peu envie de me replonger... Donc, c'est un livre qui s'appelle “Tendez l'oreille, Apprendre à écouter”, qui a été écrit par Kate Murphy. Et elle est journaliste, Américaine, donc c'est un livre qui a été traduit en français. Et donc, elle a écrit tout ce livre, qui en anglais s'appelle “You're not listening”. Et elle parle beaucoup de ça dans ce livre, des distractions extérieures. Ça va être tout ce dont tu as parlé tout à l'heure, c'est-à-dire quand on pense : les différentes corvées qu'on va avoir, les courses, là demain j'ai un rendez-vous, je dois me lever tôt. Enfin même les distractions liées à la... je regarde en bas parce que j'ai mis mon téléphone un peu loin pour pas être distraite par mon téléphone. Mais voilà, souvent la technologie revient aussi dans les distractions extérieures. Mais les distractions, elles peuvent être aussi intérieures parce que nos pensées vont beaucoup plus vite que nos paroles. Quand on discute toi et moi en ce moment, ce que j'essaye de faire c'est d'être présente, c'est pas forcément facile, mais d'être présente dans le sens où je... quand tu es en train de parler, je t'écoute et j'essaye de pas être déjà dans cette optique de “bon, qu'est-ce que je vais répondre à ta question ?” Ouais, c'est des distractions qui sont à la fois extérieures, mais aussi intérieures.
[18:31] Et ce qu'il y a de très rigolo et de presque ironique, c'est que je me trouvais exactement dans la même disposition, dans la même dynamique. C'est-à-dire en train fort d'essayer de jouer le jeu de l'écoute présente et en oubliant presque les questions que j'avais prérédigées avant l'entretien. Parce que habituellement, à chaque interview, je suis en train de penser fort à vous, j'ai en tête deux auditeurs : un auditeur qui n'est pas à l'aise avec le fait d'apprendre par lui-même en autonomie et au contraire un auditeur un petit peu plus expérimenté, plus autodidacte, avec l'idée que vous repartiez à chaque fois avec des conseils hyper actionnables. Et le conseil fort actionnable que j'aimerais que tu prennes en compte à présent, maintenant, c'est que peut-être que tu te dis “je suis pas bon en compréhension orale”, peut-être que tu te dis “j'ai du mal à retenir ce que j'écoute, je comprends pas”, et peut-être que ça vient pas d'un problème de compréhension en soi, peut-être que ça vient d'un problème de concentration, et peut-être que ça vient d'un problème de qualité de présence qui est nécessaire à une bonne écoute. Et j'ai envie de t'inviter à réfléchir à ça maintenant.
[19:25] C'est aussi juste l'environnement dans lequel tu as grandi. Je pense que ton rapport à l'écoute, il est aussi beaucoup conditionné par ton éducation, par la manière dont tes parents te parlaient. Est-ce que justement il y avait de la place pour l'écoute quand tu étais petit et quand tu as grandi ? Tout ça, ça conditionne aussi ton rapport aux autres par la suite.
[19:46] Et est-ce que ce qui conditionne ça peut être aussi le support ? Je sais pas, par exemple, est-ce qu'au téléphone...
[19:50] Je trouve que c'est plus difficile. Parce que c'est vrai que tout à l'heure on parlait de l'écoute et que finalement il y a beaucoup de choses qui entourent l'écoute. Là, je t'écoute mais en même temps je te vois, et donc ça me donne des indications aussi. Et je trouve que c'est tout aussi important. Dans l'écoute, il y a ce que j'entends, mais il y a aussi ce que je vois. Et donc, je vais répondre aussi quand je te vois hocher de la tête ou faire des gestes. Tout ça, ça fait partie des éléments auxquels on est attentif quand on écoute. Et s'il y a des professeurs qui nous écoutent justement, on a tous vécu cette situation où on se prépare à une conversation avec un élève sur Zoom ou sur Skype ou sur n'importe quelle plateforme, et pour une raison X ou Y la vidéo ne fonctionne pas. Et on se rend compte à quel point, quand on a eu cette expérience de parler à quelqu'un et quand on le voit, et quand on a cette expérience où finalement on a seulement le son sur lequel on peut s'appuyer, ben c'est vraiment un exercice autrement plus difficile voilà, d'essayer de capter ce qu'on entend, et de savoir quand la personne a fini, et nous quand on peut commencer à parler. Donc ouais, quand on a que l'audio, c'est pas forcément évident.
[20:52] Quelque chose qui m'intéresse beaucoup, c'est la notion de transférabilité. Je sais que quand Jessica a parlé de ces techniques de journaling, c'est-à-dire de tenir un journal et d'introspection, elle parlait d'élèves qui se sentaient transformés. Est-ce que tu as eu des retours ou tu as ta propre expérience qui montre que le travail de l'écoute dans une langue étrangère, ça change les conversations naturelles que tu peux avoir toi au Pays Basque ou tes élèves dans leur langue maternelle ?
[21:16] Oui, je pense. Forcément, des choses que tu apprends à travers l'apprentissage d'une langue, c'est des leçons que tu vas pouvoir emporter avec toi au quotidien. Donc, des exemples particuliers, je sais pas si je vais en avoir. Mais moi, quand je pense à une personne qui a cette bonne capacité d'écoute, c'est aussi une personne qui arrive à cultiver de l'empathie et à comprendre la personne en face d'elle. Et à partir du moment où tu comprends la personne en face de toi, ça te donne aussi les éléments pour pouvoir mieux répondre et mieux parler à la personne avec qui tu vas avoir une conversation.
[21:52] Ce que j'essaie d'amener là, et ce que tu peux voir, c'est que l'écoute, il y a une partie très technique de compréhension orale et très pragmatique de : Est-ce que je comprends à la fois les mots, c'est-à-dire les syllabes font sens ? Est-ce que je comprends les sens subtils, s'il y a de l'humour, s'il y a de l'ironie, s'il y a du cynisme dans les phrases ? Est-ce que je comprends aussi les notions qui sont culturelles ? Donc tout ça, c'est des choses qui sont le sens pragmatique de l'écoute. Travailler l'écoute, c'est aussi travailler sa capacité à se connecter à l'autre. Et ça, en quoi ça peut te servir ? Ça peut te servir au niveau de la manière dont tu réseautes, dans la manière dont tu te connectes avec les gens au niveau professionnel. Et c'est comme un laboratoire assez intéressant dans une autre langue que de se rendre compte de comment je me connecte avec les autres. Donc l'écoute, c'est un large territoire. Tu peux être en fonction de ton niveau dans la langue dans différentes phases de l'écoute. Et ce que j'essaie de faire avec cet épisode, c'est de t'ouvrir avec l'expérience d'Emilie à ces dimensions-là, diverses et variées, pour que tu ailles un petit peu plus loin dans cette chose fantastique qui est l'écoute en langue étrangère.
[22:54] Si on revient au domaine... au domaine qui est le tien. Tu es avec des niveaux intermédiaire à avancé qui ont, si je comprends bien, leurs problématiques spécifiques d'écoute. Et quelles sont-elles ?
[23:05] Quelqu'un qui va avoir un niveau intermédiaire à avancé. Donc mes élèves, les difficultés qu'ils vont avoir, ça va être encore une fois, quand même, parfois être un peu confrontés à des difficultés qui sont liées à la vitesse, ou à des personnes qui vont parler avec des accents particuliers, ou parfois certaines notions de culture qui vont pas toujours être présentes. Les élèves qui travaillent avec moi, ils sont quand même souvent à des niveaux avancés, donc ils sont plus en demande, voilà, d'être exposés à des sujets différents, à des manières de parler différentes. Parce que leur difficulté, elle vient de ça peut-être. Quand on apprend tout seul, peut-être on va avoir tendance à toujours un peu écouter les mêmes choses, à rester un peu dans ses habitudes. Et donc souvent, ce que les élèves apprécient, c'est la variété aussi des sujets et même des types de français différents que je leur propose. Et c'est ça qui les aide à aller plus loin dans la compréhension orale.
[23:54] C'est ça, à sortir de leur zone de confort. Mais c'est vrai que la curiosité et l'écoute sont étroitement liées, parce qu'on n'écoute pas bien si on n'a pas la curiosité de ce qu'on va entendre ou la personne qu'on a en face de nous. J'ai énormément de questions sur “je comprends pas bien” ou alors “j'ai appris l'anglais d'Angleterre et dès que j'ai une ressource américaine, je comprends rien du tout”. Comment une personne qui nous écoute aujourd'hui peut commencer demain par elle-même, ou pas d'ailleurs, à développer sa capacité à écouter ?
[24:22] Tout à l'heure, on parlait de la technologie comme une distraction. Mais avec les réseaux sociaux, YouTube et tout ça, une chose qui se développe de plus en plus, c'est le fait que les vidéos ou parfois les podcasts même viennent avec des transcriptions et avec des sous-titres. Ça, c'est aussi un outil qui est hyper important et qui peut vraiment t'aider. Donc moi, je pense toujours à ça, à essayer de trouver des ressources qui sont adaptées à ton niveau et qui sont aussi accessibles grâce aux sous-titres ou grâce aux transcriptions. Et on a cette chance qu'aujourd'hui, de plus en plus, on a accès à ce type de ressources. Après, des exercices pour aller travailler en profondeur sur la compréhension orale, un exercice que je recommande et je sais pas s'il y a des francophones, des Français, des Françaises qui vont nous écouter et qui gardent peut-être pas forcément un bon souvenir de cet exercice, mais la dictée. C'est un peu quand même un super exercice pour travailler sur la compréhension orale, vraiment en profondeur. Et là aussi, je sais plus comment ça s'appelle, je sais qu'il y a quelque chose qui s'appelle La dictée géante.
[25:18] C'est vrai. Elle est extrêmement perturbante pour les langues comme l'anglais où la prononciation est différente de l'orthographe, mais c'est un choix d'exercice, surtout pour les niveaux intermédiaire à avancé, complètement. C'est vrai, j'avais oublié la dictée.
[25:29] Puisque cet épisode est très riche, j'aimerais te proposer un résumé à ce stade. Qu'est-ce que l'on a appris ? On a appris qu'on pouvait découper l'écoute en trois étapes. Il y a la pré-écoute, qui est le moment où je prends connaissance du sujet, des questions que je vais me poser, de ce à quoi je vais vraiment prêter attention pendant l'écoute. Il y a l'étape d'écoute globale, où je vais écouter une première fois pour saisir le contexte, pouvoir résumer la situation, savoir ce qui me touche vraiment. Et l'étape d'écoute plus en profondeur où, là, j'entre dans les subtilités de ce à quoi je prête attention. J'ai appris que ce qui pouvait m'éloigner de l'écoute, c'était un problème de focus, un problème de concentration. Si je suis soumis aux distractions qui peuvent être internes ou externes. J'ai aussi conscience que mon écoute va être déterminée par mon niveau, en tant que débutant mon travail sera de décoder la langue, c'est-à-dire de la comprendre, de savoir ce que j'entends. Et pour ça, les sous-titres et les transcriptions vont beaucoup m'aider. Elle m'aideront aussi quand je serai à un niveau intermédiaire à avancé, mais à ce moment-là mon exercice, ou plutôt ce à quoi je dois prêter attention, c'est à m'exposer à une grande diversité d'accents, de sujets et de contenus, et je devrai prêter attention aux subtilités culturelles comme l'humour. Les exercices qui nous sont recommandés par Emilie sont les suivants : le fait de trouver sur les réseaux un contenu qui nous plaît et qui dispose de sous-titres ou de transcription dans la langue que l'on apprend, c'est un bon début. La dictée est aussi un excellent outil un peu sous-coté. Et enfin, garde en tête que ce moment d'apprentissage, que ce soit en classe, que ce soit solo devant ton bureau, que ce soit en cours individuel, que ce soit en discutant avec un partenaire de langue, et bien c'est un moment sécuritaire. C'est un moment où c'est ok de laisser des silences, de réfléchir à ses phrases, de faire répéter la personne, et qu'il faut profiter de ce laboratoire complètement secure dans lequel tu peux évoluer, avant de te lancer dans le bain de la vraie vie.
[27:24] Puisqu'on arrive doucement à la fin de cet épisode, j'aurais envie qu'on parle de ton programme audio que tu proposes, pour que tu nous en dises un petit peu plus.
[27:32] Alors, c'est un programme que j'ai lancé euh... c'était au mois de mars maintenant. Et donc l'idée, c'était de proposer quelque chose qui s'inspire du podcast, mais qui aille un peu plus loin. Le choix de ce sujet, il est aussi inspiré des retours que j'ai eus des auditeurs parce que finalement la lecture, on a beaucoup parlé de l'écoute aujourd'hui, mais la lecture c'est aussi une activité qui occupe beaucoup de place dans ma vie moi aussi personnelle, mais aussi dans mes conversations avec mes élèves. On parle assez souvent des livres qu'on lit. Et comme on venait me poser des questions assez régulièrement sur “Est-ce que j'ai des recommandations de lecture ? Des livres à recommander ?” Assez naturellement, je me suis dirigée vers ce sujet-là du “Petit Prince”. Parce que je me suis dit : “Le Petit Prince”, c'est quand même un sujet qui parle à beaucoup de personnes je crois. Et j'avais cette idée de venir proposer un peu une relecture, de redécouvrir le petit prince. Parce que ça aussi, c'est quelque chose que j'essaie de proposer à travers mon podcast, de s'intéresser à un sujet que peut-être on connaît déjà, mais de venir découvrir d'autres idées, d'autres perspectives autour de ce sujet-là. Et par rapport au format en lui-même, comme je disais ça ressemble au podcast, c'est-à-dire que dans chaque section on trouve un enregistrement audio. Et cet enregistrement est accompagné d'un document qui contient la transcription et tous les éléments dont tu vas avoir besoin pour aller travailler sur ta compréhension orale un peu plus en profondeur. Et voilà, c'est ça. Et puis, c'était important aussi pour moi d'avoir une plateforme où les gens pouvaient venir écrire des commentaires, qu'il y ait vraiment un échange. Et c'est vraiment pour moi la partie la plus enrichissante, maintenant que le programme existe, et que les personnes peuvent le rejoindre. Et c'est hyper intéressant, parce que tout le monde a une histoire ou quelque chose à raconter autour du “Petit Prince”.
[29:17] Mais oui, on passe de l'écoute, de ton travail à la conversation pour le coup. D'ailleurs, on revient à toi. La conversation, elle peut aussi avoir lieu sur tes réseaux. Comme tu disais, tu as ton podcast Passerelles. Tu as ton compte Instagram où je t'ai découverte. Est-ce que tu vois quelque chose d'autre à mentionner ?
[29:33] Donc, il y a le podcast, il y a Instagram qui est un espace sur lequel je suis présente de façon plus ou moins régulière, mais c'est plus un espace où je partage des podcasts, mes lectures. Donc, c'est aussi voilà si les personnes ont envie d'aller plus loin, ça peut être intéressant de me suivre sur Instagram, parce que c'est aussi un espace où je partage. Donc, il y a ça. J'ai aussi une newsletter qui sort une fois par mois, le dernier dimanche de chaque mois, et pour les personnes qui écoutent le podcast et pour le coup qui ont vraiment envie voilà d'échanger avec moi, et de vraiment aller plus loin au-delà de l'écoute des épisodes. J'ai aussi un espace sur une plateforme qui s'appelle Patreon et sur cette plateforme-là je partage ce que j'appelle un journal de bord. Donc voilà, chaque épisode a son journal de bord, des documents que je crée dans lesquels on va trouver une illustration, une citation pour revenir sur le sujet, la transcription de l'épisode et il y a un petit exercice pour aller plus loin.
[30:25] Ça me donne... je parle le français, mais ça me donne presque envie d'avoir cette occasion-là d'écouter avec conscience. Très chouette. En parlant de recommandations, est-ce que tu as quelqu'un à nous recommander pour intervenir sur la Fabrique à Polyglottes qui parlerait français ?
[30:39] Qui parlerait français ? Donc, pour revenir encore une fois, évidemment Jessica, Nadia, Catherine, c'est des personnes que j'aurais pu recommander. Parce que je trouve qu'elles ont tellement... des choses intéressantes à partager. Le dernier épisode que j'ai écouté, c'était celui avec Catherine, et j'avais adoré son épisode sur les accents. C'était vraiment intéressant de venir l'écouter en français. D'ailleurs, Catherine a mentionné Michelle de Heart of English et moi aussi, Michelle, ça fait partie de ces personnes que j'ai eu la chance de croiser. Et je pense qu'elle aurait aussi beaucoup de choses à contribuer dans ce podcast. Mais après, j'ai pensé à plusieurs personnes. Alors, une personne qui m'est venue à l'esprit, c'était Charlène Siffre de L'école des profs. Donc Charlène, c'est quelqu'un qui donc je pense qu'elle aura des choses intéressantes à te raconter par rapport à son parcours personnel avec les langues. Dans sa vie, voilà, il y a plein de langues comme ça, le français, l'espagnol, le japonais. Donc je pense que par rapport à son histoire personnelle, elle aura certainement des choses intéressantes à raconter. J'avais pensé aussi à Elle Charisse du podcast Speaking Tongues. Je sais pas à quel point elle sera à l'aise de venir parler en français, mais je sais qu'elle apprend le français. Et je pense qu'elle aurait vraiment des choses intéressantes à raconter. Il y a aussi, pour donner un exemple d'une professeure qui a une approche de l'apprentissage qui est... que je trouve hyper intéressante et qui me plaît beaucoup, il y a Marion de Clap Français. Marion, elle est beaucoup plus beaucoup plus axée sur l'apprentissage du français à travers le cinéma, et ça aussi c'est hyper intéressant je trouve. C'est pour ça que tu m'as dit une personne, mais c'est difficile de choisir, parce qu'il y a tellement de personnes qui je pense ont des choses intéressantes à partager.
[32:16] Ça nous fait plein de pistes à explorer. Merci beaucoup, merci pour cette conversation.
[32:21] Merci à toi.
[32:23] Merci d'avoir écouté cet épisode de La Fabrique à Polyglottes jusqu'à la fin. J'espère qu'il t'aura donné de nouvelles perspectives sur l'apprentissage des langues étrangères, qu'il t'aura inspiré et motivé, voire même instruit. Si c'est le cas, tu peux soutenir le podcast en lui attribuant cinq étoiles via ta plateforme favorite et en le partageant autour de toi. Et si tu as des questions ou bien l'envie de rebondir sur le sujet du jour, je t'attends dans l'espace commentaire disponible sur certaines applications. Pour recevoir encore plus d'astuces et de conseils concrets pour passer à l'action, inscris-toi à notre newsletter hebdomadaire disponible sur www.bellesnotes.co. Le lien sera situé dans l'espace de description. Sur ce, je te souhaite de belles conversations en langue étrangère et je te dis à bientôt pour le prochain épisode.
Sur le compte Instagram de Coralie, on peut lire la phrase suivante : “Il y a 1000 manières d'apprendre une langue. Trouvons la tienne 📓” Quelle belle façon d’aborder l’apprentissage des langues ! Dans cette lettre, je t’encourage à écouter ma conversation avec Coralie. Mais je te recommande l’ensemble des épisodes. Tu y trouveras des réflexions passionnantes. Je pense à l’épisode avec Catherine Angus : Comment lutter contre les stéréotypes liés aux accents ?
L’écoute est un art perdu, supplanté par la parole. Au travail, en politique ou sur les réseaux sociaux, l’objectif est de s’exprimer le plus fort possible. Mais qui pense à écouter ? Kate Murphy, journaliste, pratique l’exercice depuis longtemps. À travers ses rencontres avec d’autres professionnels de l’écoute, elle réhabilite cette ouverture d’esprit aux multiples bienfaits, qui repose sur l’altruisme et le silence. Une balade qui cimente le vivre-ensemble.
P.S. – Je ne pouvais pas terminer cette lettre sans partager un événement qui a touché ma vie personnelle. Les auditeur.ices fidèles de Passerelles se souviendront peut-être qu’il y a un an, j’ai consacré un épisode du podcast aux animaux de compagnie, à leur impact positif dans nos vies. Dans cet épisode, je parle de Milo, le chien de la famille. Notre cher Milo est mort au début du mois de mai. Je n’oublierai jamais le jour où il est entré dans nos vies et le bonheur que sa présence nous a apporté 🕊️
P.P.S. – Comme toujours, n’hésite pas à m’écrire si tu as un message à partager avec moi. C’est toujours un plaisir de te lire.